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jeudi 2 juin 2011

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Beaucoup pensent que la crainte de Dieu est une crainte morbide motivée par la peur. La croyance en l'enfer de feu peut contribuer à ce sentiment. Pourtant, ce n'est pas ce qu'enseigne la Bible. En quoi la crainte de Dieu est-elle bénéfique ? Que signifie-t-elle vraiment ? Pourquoi devons-nous craindre Dieu ?

Deux sortes de craintes

L'ouvrage Etude perspicace des Ecritures * explique au sujet de la crainte : "Au sens le plus courant, la crainte est l'appréhension d'un mal ou d'une douleur ; il s'agit généralement d'un sentiment douloureux caractérisé par la frayeur, l'effroi, l'inquiétude. Mais la crainte peut également consister à identifier et à considérer calmement tout ce qui risque de blesser ou de causer du tort, ce qui amène à agir avec une prudence réfléchie et une prévoyance intelligente." On peut donc distinguer deux sortes de craintes : la crainte morbide qui généralement détruit l'espoir et affaiblit la résistance nerveuse de l'individu et la crainte salutaire qui incite la personne à agir avec la prudence qui s'impose face au danger, prévenant ainsi le désastre. Ce genre de crainte n'a rien de mauvais. La crainte de Dieu est ainsi. Elle est "pure" (Psaume 19:9). Elle est salutaire en ce qu'elle assure une protection à celui qui la manifeste. Mais pour quelles raisons devrions-nous craindre Dieu ?

Pourquoi craindre Dieu ?

La crainte de Dieu peut se définir comme un "effroi [mêlé d'admiration] et un profond respect envers le Créateur, une peur salutaire de lui déplaire". Nous cultivons ces sentiments en observant les merveilles qui nous entourent, dans la création. Un paysage grandiose, un coucher de soleil spectaculaire, une cascade majestueuse, tout cela nous remplit d'une admiration respectueuse. Nous percevons alors notre insignifiance en comparaison de la création prodigieuse de Jéhovah. David exprima un tel sentiment lorsqu'il s'exclama : "Quand je vois tes cieux, les oeuvres de tes doigts, la lune et les étoiles que tu as préparées, qu'est-ce que le mortel pour que tu penses à lui ?" (Psaume 8:3, 4). De cette admiration profonde naît la révérence, laquelle nous incite à rendre grâce à Jéhovah et à le louer. - Psaume 139:14.

Le pouvoir que Dieu détient en tant que Créateur et l'autorité que lui confère sa qualité de Souverain engendre également une crainte salutaire et respectueuse. En outre, cette crainte doit s'accompagner d'une peur salutaire de lui déplaire ou de lui désobéir. Même si Dieu est "lent à la colère et abondant en bonté de coeur", "en aucun cas il n'accordera l'exemption de punition." (Exode 34:6, 7.) Si bienveillant et miséricordieux qu'il soit, le Créateur ne tolère pas l'injustice et les méfaits volontaires. - Psaume 5:4, 5.

Mais peut-être pensez-vous qu'on ne peut pas aimer Dieu et le craindre en même temps. Pourtant, les deux ne sont pas incompatibles. Les Israélites avaient reçu l'instruction "de craindre Jéhovah [...] de manière à marcher dans toutes ses voies, et de manière à l'aimer". (Deutéronome 10:12.) En réalité, la crainte de Dieu et l'amour pour Dieu sont étroitement liés. La crainte nous incite à marcher dans les voies de Dieu, ce qui est une façon de lui témoigner notre amour (1 Jean 5:3). L'amour nous pousse à plaire à Dieu, et la crainte nous retient de le peiner. Ces deux sentiments sont complémentaires, et non contradictoires.

La vie de Jésus illustre parfaitement comment on peut à la fois aimer Dieu et le craindre. À propos de Jésus, le prophète Isaïe avait annoncé : "Sur lui se posera l'esprit de Jéhovah, l'esprit de sagesse et d'intelligence, l'esprit de conseil et de force, l'esprit de connaissance et de crainte de Jéhovah ; et son plaisir sera dans la crainte de Jéhovah." (Isaïe 11:2, 3). Cette crainte, loin d'être pesante, était une source de satisfaction pour lui. Il trouvait du plaisir à faire la volonté de Dieu et à lui plaire. Le Psaume 40, au verset 8, attribuait prophétiquement ces paroles au Messie : "À faire ta volonté, ô mon Dieu, j'ai pris plaisir". On peut également traduire ce texte ainsi : "À faire ton plaisir, ô mon Dieu, j'ai pris plaisir". De même, si nous manifestons la crainte salutaire de déplaire à Dieu et cherchons à 'faire son plaisir', nous en éprouverons une grande satisfaction tout au long de notre vie.
Pourquoi la crainte de Dieu est-elle bénéfique ?

Léonard de Vinci a écrit : "Le courage met la vie en péril, la peur la protège". La témérité, forme inconsidérée de courage, rend l'homme inconscient du danger, alors que la peur le rappelle à la prudence. Si vous vous placez devant un précipice, vous reculerez instinctivement par peur de tomber. La crainte salutaire de Dieu a un effet comparable. Non seulement elle favorise de bonnes relations avec Jéhovah, mais elle nous retient de faire des choses qui nous seraient préjudiciables. Les jeunes enfants, inconscients des dangers que représentent l'électricité, le feu ou la circulation des voitures, sont exposés à des accidents graves. Les parents s'efforcent donc de leur inculquer une crainte salutaire en leur rappelant maintes et maintes fois les dangers qui les menacent. Ils savent que pareille crainte peut leur sauver la vie.
Jéhovah agit de même envers nous. En Père aimant qui se préoccupe grandement de ses serviteurs il nous enseigne pour notre profit par sa Parole et par son organisation (Isaïe 48:17). "Maintes et maintes fois" il nous met en garde contre les dangers spirituels pour que nous en ayons une crainte salutaire (2Chroniques 36:15). Cultiver la crainte de Dieu sera pour nous une protection. Cela nous évitera d'avoir à subir les conséquences d'une conduite déréglée, par exemple les maladies liées à l'immoralité sexuelle, à l'usage du tabac, de la drogue ou de l'alcool.

"La crainte de Dieu signifie la haine du mal." (Proverbes 8:13). Un dictionnaire biblique définit cette haine comme "une répulsion à l'égard de personnes ou de choses opposées, détestées, méprisées et avec lesquelles on ne veut avoir ni relation ni contact". La crainte de Dieu se traduit donc par une aversion, un dégoût, de tout ce que Jéhovah juge mauvais (Psaume 97:10). Elle nous incite à nous détourner du mal, de la même façon qu'une peur instinctive nous fait nous éloigner du bord d'un précipice. "Dans la crainte de Jéhovah on se détourne du mal." - Proverbes 16:6.

Si nous réfléchissons aux conséquences inévitableset néfastes du péché, nous renforcerons cette crainte salutaire et cette haine du mal. Cela est important. Le récit biblique nous parle d'individus qui ont cédé à la jalousie, à l'immoralité sexuelle, à la cupidité ou à l'orgueil, parce que leur crainte de Dieu n'était pas assez forte. Pourtant, certains d'entre eux servaient Dieu depuis de nombreuses années. Il nous faut donc affermir notre détermination à ne pas commettre les mêmes erreurs en méditant sur leurs exemples.
Si la crainte de Dieu signifie se détourner du mal, elle implique également faire le bien. Job expliqua que 'refuser la bonté de coeur à son compagnon' peut aboutir à l' 'abandon de la crainte de Dieu' (Job 6:14). Nous devrions donc veiller à ne pas refuser de pardonner une offense, d'aider une personne dans le besoin, ou d'agir avec bonté envers notre prochain. "Ne refuse pas le bien à ceux à qui il est dû, dit la Bible, chaque fois qu'il est au pouvoir de ta main de le faire." (Proverbes 3:27). Oui, la crainte de Dieu nous poussera à imiter sa bonté de coeur. Cette attitude nous vaudra son approbation et nous apportera de grandes joies.

La crainte de Dieu est bénéfique sous bien des rapports. Elle ne nous causera jamais de tors. Méditons avec gratitude sur la bonté de Jéhovah et sur sa bienveillance. Reconnaissons sa position de Juge suprême et de Tout-Puissant. Émerveillons-nous toujours devant sa création majestueuse. Ainsi, nous cultiverons une crainte salutaire de lui déplaire, une crainte qui signifiera pour nous la vie.
À lire
Formez votre coeur pour craindre Jéhovah
Craignez Jéhovah et gardez ses commandements
La Tour de Garde du
1er décembre 2001, pages 14-23, contient des renseignements plus détaillés.










* Publié par les Témoins de Jéhovah




"La crainte de Jéhovah
est pure."
Psaume 19:9










La création majestueuse de Jéhovah nous remplit d'admiration









"Qui ne te craindra, ô Roi des nations, car à toi cela convient ; parce que, parmi tous les sages des nations et parmi toutes leurs royautés, nul n'est comme toi, à aucun égard."
Jérémie 10:7







"Dans la crainte de Jéhovah on se détourne du mal."
Proverbes 16:6

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